One of the ways Evans’ approach to storytelling has been so fresh is how she changes the perspective we’re used to seeing things from. “Women, and especially women of colour, have historically been represented on screen through the male gaze. And because of that, we have longstanding examples of objectification, hypersexualization, or just misrepresentation,” she explains. “I go about subverting that misrepresentation by rooting the story in [a woman’s] experience. That's what makes the female gaze to me, it's adapting the lens through which the story is told to portray her truth.”
In doing this, Evans draws on her own lived experience to help inform how she frames the female gaze. But she also looks beyond herself when approaching every project. “A big part of my process as a storyteller and as a director is research. By that I mean reading, watching, and listening to a wide array of culture and inspiration,” Evans shares. “I think that comes a bit easier to me being Canadian, growing up in Toronto, and being surrounded by so many different cultures. Being biracial myself, I have a curiosity about who I am, and why I am, and who we are as people, and why we do what we do.”
L'une des raisons pour lesquelles l'approche de Karena en matière de narration est si originale est qu'elle change la façon dont nous avons l'habitude de voir les choses. « Les femmes, et notamment celles de couleur, ont historiquement été dépeintes à l'écran via un regard masculin. Ainsi, nous avons depuis longtemps des exemples d'objectivation, d'hypersexualisation ou simplement de fausse représentation, explique-t-elle. Je m’efforce de renverser cette représentation altérée en ancrant mon récit dans l’expérience véritable [d’une femme]. C'est ce qui constitue le point de vue féminin pour moi. J’adapte la perspective du récit raconté afin de présenter la véritable essence de la femme. »
Ainsi, Karena se fonde sur sa propre expérience pour expliquer comment elle encadre le regard féminin. Mais elle porte aussi son regard au-delà d'elle-même quand elle aborde un projet. « La recherche constitue une grande part de mon processus de narration et de réalisation. De ce fait, je lis, j’observe et je prête l’oreille à diverses sources de culture et d’inspiration, précise Karena. Je crois que c'est plus facile pour moi puisque je suis Canadienne et que j’ai grandi à Toronto; je suis entourée de diverses cultures. Étant moi-même métisse, je suis curieuse de savoir qui je suis et pourquoi je le suis, et qui nous sommes en tant que peuple, et pourquoi nous faisons les choses que nous faisons. »