Le Projet H tient votre collection The Brave depuis quelque temps déjà. D’où vous est venue l’idée d’en lancer une nouvelle?
Je me suis mariée il y a deux ans. Ma famille est mixte, principalement juive, et celle de mon mari est sino-américaine. Inutile de vous dire que la cérémonie fut un festival de symboles et de rituels! Au début, les multiples formules traditionnelles qui s’offraient à nous étaient source de préoccupation, surtout qu’aucune ne nous ressemblait vraiment. Mais peu à peu, nous avons réalisé toute la richesse derrière cette belle diversité. Je me suis donc penchée sur les nombreux rituels et symboles du passé et sur la manière de les transposer aujourd’hui. Cette expérience m’a ouvert les yeux sur les bijoux qui se transmettent d’une génération à l’autre : comment un objet peut-il immortaliser un moment tel un mariage et s’imprégner de sa symbolique?
Parlez-nous des créations Zahava confectionnées à Tel-Aviv, en Israël.
Tel-Aviv est une ville jeune et branchée, très ouverte sur l’art, la fierté gaie et le graffiti. Bon nombre des symboles qui arborent nos créations viennent de là, comme le chameau ou le rameau d’olivier; j’aime leur côté terre-à-terre. C’est si différent d’où j’ai grandi! J’aimais aussi l’idée de collaborer avec des maîtres-ferronniers de l’endroit, puisqu’ils entretiennent une relation fascinante avec l’histoire ancienne. À New York, il n’y a pas cette tradition des objets de famille qu’on retrouve dans d’autres pays, celle qui m’a inspirée.