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A Moment for Matelassé M comme Matelassé

On the enduring appeal of the Miu Miu girl and her beloved signature bags. Plein phare sur le charme intemporel de la femme Miu Miu et ses sacs signature iconiques.

Words by Randi Bergman Rédaction : Randi Bergman

Much has been said about the Miu Miu girl over the past few years—her ability to stay sizzling hot amidst an ever-evolving trend cycle has been something to behold in a world of shifting appetites and aesthetics. But the secret to her staying power is simpler than you’d think—she’s always relevant because she is so many things at once: a coquettish bookworm, a free-spirited freethinker, a sporty gallerist. Sometimes she wears pants, other times, she wears none at all. She, like all of us, contains multitudes. Au cours des dernières années, la femme Miu Miu a beaucoup fait parler d’elle. Alors que les tendances se renouvellent, sa sensualité irradiante, elle, est éternelle. Une qualité qui ne passe pas inaperçue dans un monde où l’appétit pour la nouveauté est insatiable. Mais le secret de son pouvoir est plus simple qu’on ne pourrait le croire : la femme Miu Miu est dans l’air du temps, car ses facettes sont multiples. Elle est la séduisante intellectuelle, la libre-penseuse, l’amatrice d’art sportive. Parfois elle porte des pantalons, parfois elle ne porte rien. Comme nous toutes, elle est pleine de contradictions.

When Miuccia Prada founded the Italian label in 1993, she did so as a younger, playful alternative to the more sophisticated collections she was putting out at Prada. ‘Miu Miu’ was her childhood nickname and so began a house that would go on to channel her own offbeat, rebellious spirit with intellectual edge. Drawing from vintage references and distinctly anti-fashion subcultures (she once told Vogue, “For me it’s either total elegance or total bad taste.”), Miu Miu’s first decade was marked by raw, unfiltered energy that slowly refined into its own visual language and iconography. Think: prim collars with thigh-grazing hemlines, or librarian knits styled with crystal minis—contradictions that celebrated the complexity of femininity in all its strange, beautiful glory. Lorsque Miuccia Prada fonde le label italien en 1993, elle souhaite créer une solution plus jeune et plus décalée que les collections sophistiquées de Prada. « Miu Miu », son surnom d’enfance, est devenu l’incarnation de son esprit rebelle, intellectuel et anti-conformiste. En s’inspirant de références rétro et de sous-cultures anti-mode (elle a déclaré un jour dans Vogue : « Pour moi, c’est soit de l’élégance totale, soit du mauvais goût »), la première décennie de Miu Miu a été marquée par une énergie brute et affirmée, qui s’est lentement transformée en un langage visuel et une iconographie uniques. Cols remontés et ourlets à fentes échancrées, tricots au charme discret et mini-jupes à cristaux… la marque aime jouer sur les contrastes qui célèbrent la féminité dans toute sa complexité, son étrangeté et sa beauté.

When Mrs. Prada decamped to Paris to present her Fall 2006 collection, she was quietly ushering in a new era for the house. Miu Miu had hopped between fashion capitals in previous seasons—first New York, then London—but now, Prada’s little sister was ready for the spotlight. On the runway, she blended schoolgirl and screen siren archetypes—soft yet suggestive looks that had become Miu Miu signatures—setting the stage for one of the house’s future icons: the now instantly recognizable matelassé bags. Lorsque Mme Prada s’est rendue à Paris pour présenter sa collection d’automne 2006, la maison est discrètement entrée dans une nouvelle ère. Après avoir multiplié les apparitions dans les capitales de la mode ces dernières saisons (d’abord à New York puis à Londres), la petite sœur de Prada était prête à monter sur la grande scène. Sur le podium, elle fusionne les archétypes d’écolières et d’anciennes actrices hollywoodiennes, des looks sobres mais sensuels, devenus la signature de Miu Miu. Ce défilé introduit l’une des futures icônes de la maison : les sacs matelassés,

In recent seasons, matelassé has cemented its icon status even further with two next-generation classics: the Wander bag, a playful croissant shape; and the Arcadie, a structured mini. Both are beloved for their all-day versatility by a long list of today’s Miu Miu girls, which includes the likes of Sydney Sweeney, Gigi Hadid, and Emily Ratajkowski. Au cours des dernières saisons, le matelassé a réaffirmé son statut d’icône avec deux classiques de nouvelle génération : le sac Wander, avec sa forme de croissant fantaisie, et le modèle Arcadie, avec son format mini. Faciles à porter, on les aperçoit au bras de nombreuses femmes Miu Miu, comme Sydney Sweeney, Gigi Hadid et Emily Ratajkowski.

The matelassé effect—a weaving or stitching technique that creates a padded pattern reminiscent of vintage French quilting—is the result of careful craftsmanship that begins in the house’s Tuscan leather ateliers. It all starts with a design sketch, which is translated into a technical pattern. L’effet matelassé est une technique de tissage ou de couture qui crée un motif rembourré rappelant le boutis français. Il est le résultat du travail artisanal minutieux réalisé dans les maroquineries toscanes de la maison. Tout commence par un croquis, qui se transforme en motif technique.

The leather is carefully selected and cut with extreme precision, accounting for the natural variability of the material. Once trimmed and thinned to the ideal quilting weight, the leather panels, known as sbozzi, are sent to the embroidery lab. There, buttery leather is layered with wadding and elastic textile, then quilted into form using embroidery machines outfitted with 12 heads, zipping through 850 stitches per minute to bring each pattern to life. A custom software whips it all into shape, while a layer of Lycra, stretched tight beneath the leather, snaps back when released—creating that distinctive, rippled texture. From there, the quilted panels are pieced together with other custom-cut components: smooth leather trims, reinforcements, and linings, all tailored to the millimetre. Le cuir est soigneusement sélectionné et découpé avec une extrême précision, en tenant compte des variations naturelles du matériau. Les panneaux, appelés sbozzi, sont taillés et fendus pour atteindre un poids idéal, puis sont envoyés à l’atelier de broderie. Là-bas, le cuir soyeux est superposé de ouate et de tissu élastique, puis matelassé à l’aide de machines à broder munies de 12 têtes, qui réalisent 850 points par minute pour donner vie à chaque motif. Un logiciel personnalisé crée la structure, tandis qu’une couche de Lycra, tendue sous le cuir, reprend sa forme une fois qu’elle est relâchée, offrant une texture distinctive ondulée. Ensuite, les panneaux matelassés sont assemblés avec d’autres éléments découpés au millimètre près, comme des garnitures, des renforts et des doublures en cuir lisse.

For a new generation craving individuality and authenticity in a sea of sameness, the matelassé bag endures as a quietly powerful statement. Never static, always evolving, it continues to embody the soul of a brand that resists easy definition—and of Miu Miu girls of all ages who do the same. Pour la nouvelle génération, à la recherche d’individualité et d’authenticité face à l’uniformité, le sac matelassé est une revendication à la fois subtile et puissante. Jamais statique, il continue d’évoluer et d’incarner l’âme d’une marque (et de toutes les femmes Miu Miu) qui refuse les étiquettes.